Prise en charge de la région vulvo-vaginale par Radiofréquence et Ultrasons à Limoges

Comme la peau du reste du corps, la région génitale (vulve, vagin) subit un processus de vieillissement physiologique aggravé par les variations hormonales survenant à la ménopause entraînant une atrophie de la muqueuse, son dessèchement à l’origine de brûlures, de démangeaisons, de sensations extrêmement gênantes dans la vie de tous les jours  et/ou  lors des rapports intimes (dyspareunie). La tonicité vaginale est par ailleurs modifiée au décours des accouchements en raison de la distension et/ou de la pratique éventuelle d’une épisiotomie.

Les signes ressentis traduisant cette diminution de tonicité génitale sont multiples : sensation de béance vaginale, émission de gaz vaginaux et/ou  diminution des sensations de plaisir lors des rapports sexuels, une baisse de perception de contact avec le sexe du partenaire, une difficulté à atteindre l’orgasme, écoulement d’eau hors du vagin après un bain et/ou glissement d’un tampon, incontinence urinaire à l’effort et/ou lors d’une quinte de toux ou de rires.

La rééducation du périnée prescrite notamment après un accouchement peut apporter une réponse à cet inconfort mais elle ne fait qu’augmenter la tonicité des muscles périnéaux sans action directe sur les fibres élastiques de la muqueuse vaginale. Le recours à la chirurgie (vaginoplastie de resserrement) peut être une solution dans les cas extrêmes.

Des solutions médicales agissant sur la trophicité de la muqueuse existent : laser CO2 fractionné, radiofréquence, luminothérapie et/ou sur le relâchement vulvaire et la perte de volume des lèvres : injection d'acide hyaluronique, radiofréquence, luminothérapie

Le principe général des techniques basées sur les Radiofréquences repose sur les propriétés des ondes électromagnétiques de produire un dégagement de chaleur dans les tissus.

Au niveau de la peau, ce phénomène se traduit par des altérations de la structure hélicoïdale du collagène provoquant un effet immédiat de rétraction (effet de « tightening ») puis plus progressivement (à partir de la 3° semaine) une stimulation de la synthèse d’un nouveau collagène ou « néo-collagénèse » fabriqué par les fibroblastes ; cellules dermiques gérant les étapes de la réparation tissulaire.
Ces étapes conduisent à l’amélioration de la qualité cutanée. La peau paraît plus jeune, plus tonique et retendue.

L’apport des ultrasons renforce les effets de la radiofréquence en agissant sur les cloisons fibreuses emprisonnant les cellules graisseuses ou adipocytes, en augmentant leur perméabilité membranaire, favorisant ainsi la libération dans la circulation de leur contenu : l’eau et le glycérol drainés par le système lymphatique sont éliminés par voie urinaire ; les acides gras subissant un métabolisme hépatique.

Un examen gynécologique préalable à ces traitements est indispensable pour éliminer toutes les contre-indications éventuelles et vérifier son adéquation aux problèmes décrits par la patiente. Les contre indications à ce traitement sont : le port d’un pace maker, le port d’une prothèse métallique près de la zone périnéale, une pathologie infectieuse et/ou tumorale vulvo-vaginale et/ou urinaire évolutive, la grossesse et les stades de relâchement marqué (prolapsus important, incontinence urinaire sévère).

Trois à quatre séances à 7 à 14 jours d’intervalle d’une durée d’environ 30 minutes sont nécessaires. La patiente en position gynécologique est traitée à l’aide d’une fine sonde au niveau de  la vulve et à l’intérieur du vagin.

L’effet thermique provoque une activation de facteurs de réparation des tissus, augmentant la circulation sanguine, stimulant la formation de nouveau collagène, activant les cellules appelées fibroblastes, ce qui permet notamment de resserrer les tissus vaginaux et aussi d’augmenter les sensations, la lubrification, et d’améliorer la satisfaction sexuelle.

Dès la première séance, les bénéfices visuels (amélioration du volume des grandes lèvres, rétraction des petites lèvres) et fonctionnels (tonicité et lubrification vaginales, inconfort urinaire) peuvent être constatés.

Puis l’effet profond de la radiofréquence se déploie, et la tonicité vaginale s’améliore progressivement après chaque séance. Une séance d’entretien tous les 6 à 12 mois est recommandée. Il n’y a  aucune éviction sociale, une abstinence sexuelle est recommandée pendant 24 à 48 heures. Les jours suivants peuvent survenir quelques pertes blanches, rougeurs ou léger gonflement, ou un léger inconfort au niveau du ventre.